Super, une ballade! Où on va? Où tu m'emmènes? Ça faisait longtemps qu'on avait pas fait de promenade ensemble! Comme au bon vieux temps! Ça me rappelle au début, quand j'étais encore tout petit, quand on venait a peine de se connaître. Tu m'emmenais souvent en ballade, rien qu'a deux. on se promenait pendant des heures. Et là, là tu as décidé qu'on se reballaderait a deux. Je savais bien qu'un jour tu allais changer.

Tu t'occupais moins de moi ces temps-ci, pourquoi? Pourtant, moi je t'ai toujours aimé. Mais, tout ceci a changé puisque tu m'emmènes de nouveau en ballade avec toi. Et comme d'habitude, tu as ouvert la vitre de la voiture pour que je puisse respirer la nature et admirer le paysage.

Nous voici arrivé à destination. Tu n'avais pas oublié que j'adorais me promener en forêt qu'il pleuve, qu'il neige, ou qu'il vente. Aujourd'hui, il neige, on est en plein mois de décembre, c'est le matin, le soleil se marie bien avec la neige. J'adore la neige... Le début de notre promenade commencé, on s'enfonçait de plus en plus dans la forêt.

Mais, tout d'un coup, je ne sais pas ce qu'il t'a pris, tu m'as attrapé par le collier. Tu tenais une corde dans ta main. Je ne comprenais pas ce qu'il se passait. Tu m'as attaché à ce gros arbre avec cette corde. Pourquoi?

Maintenant je te vois partir... sans moi. Tu m'as laissé seul, là. Je ne comprenais pas. J'étais assis là et je te regardais partir. Tu disparaissais au loin. Je te voyais de moins en moins... pour ne plus te voir du tout. Que se passait-il? C'était peut-être un jeu. C'était un jeu, je savais que tu allais venir me chercher, donc je t'attendais. Je savais que, jamais tu ne m'abandonnerais. Tu ne me ferais jamais ça. Ce n'était pas ton genre.

Le temps commencé à passer, je commencé à avoir peur tout seul. Un silence de mort régné ici. La nuit commencé à tomber. J'allais sûrement passer me première nuit seul, tout seul, attaché à un arbre en pleine forêt, au mois de décembre. Moi qui avais l'habitude de dormir dans sa chambre au pied du lit et qui hurlais quand j'entendais quelqu'un pour le prévenir. Là, je hurlais, non pas parce qu'il y avait quelqu'un, mais justement parce que personne n'était là pour m'aider, même les oiseaux dormaient, je hurlais de peur. Je continuais à espérer qu'on vienne me chercher. J'ai toujours été fidèle avec lui, pourquoi m'aurait-il abandonner?...

La nuit était passée, je commencé à avoir faim et soif. Je léché la neige pour avoir quelque chose dans mon ventre mais, c'était comme s'il n'y avait rien. Je hurlais, je gémissais de faim, de peur, mais toujours cette espérance qu'il vienne me chercher.

Les jours passèrent et je compris de plus en plus que je serais condamné à rester ici. La corde commençait à serrer sur mon cou qui, maigrissait de plus en plus, comme tout le reste. Des marques de strangulation se laissé apparaître de plus en plus, à force de tirer sur la corde. Ça saigné même un peu. De bien musclé, je passé à très maigre.

Voici deux semaines et demi que je suis ici, là je compris vraiment qu'il ne viendrait plus. Le gros berger allemand que j'étais est devenu très maigre, il n'a plus la force d'aboyer pour dire qu'il est ici. Il se laissera mourir dans la neige, et les flocons tomberont sur lui pour former sa silhouette et ne laisser apparaître qu'un corps squelettique, sans vie, enseveli de neige...

l'abandon est un acte cruel...

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